[Background] Zerteal

(hrp : Ce petit morceau de BG est destiné à expliquer l'absence de Zerteal pendant quelques jours la semaine dernière, et son absence au mariage de samedi. Vu la longueur, je le posterai en trois fois, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. ^^)

Prologue

Zerteal se leva la tête pleine de rêves après sa soirée plutôt spéciale avec Eyleen.
La jeune fille lui avait tout de suite plu par sa spontanéité, mais l'avait surtout énormément troublé en lui faisant des avances plus qu'agressives sous l'emprise de l'alcool. Le baiser rapide qu'elle lui avait volé avait donné comme une bouffée d'air frais à son coeur encore meurtri par le souvenir d'Aerlynn.
Aussi il ne regrettait pas d'avoir rassuré la jeune fille lorsqu'elle eut recouvré toute sa lucidité. Alors qu'il tentait de consoler la jeune fille qui s'en voulait d'avoir fait honte à sa famille, et particulièrement à sa tante, elle l'embrassa à nouveau, mais bien plus fougueusement. Ce baiser n'étant pas excusé par l'alcool, Zerteal, encore troublé mais rassuré sur les sentiments d'Eyleen à son égard, lui rendit son baiser.

Chapitre Premier : La lettre

Zerteal se remémorait donc cette soirée le sourire aux lèvres en allant relever son courrier. Au milieu des propositions plus ou moins honnêtes de marchands plus ou moins doués cherchant à vendre leurs marchandises plus ou moins douteuses, une lettre soigneusement cachetée attira son attention. Il était rare qu'il reçoive du courrier, et ça ne pouvait pas être Eyleen. Des nouvelles d'Aerlynn ? Il en doutait fortement.
Zerteal tourna l'enveloppe dans tous les sens : pas de nom d'expéditeur. Il l'ouvrit rapidement, intrigué. La lettre ne contenait qu'une phrase :

“Zerteal, si tu veux savoir d'où tu viens, suis les instructions au dos de cette lettre.”

C'était signé : “S.K.”
“K”...Pour Kelin'Telias ? Serait-il possible qu'il ait encore de la famille ?
Le plan au dos lui indiquait un endroit perdu au milieu du désert, non loin d'Orgrimmar. Une date et une heure figuraient sur le plan : c'était la date du lendemain, peu avant le coucher du Soleil.
Il partit tout de suite pour Orgrimmar et décida d'y passer la nuit, incapable de dormir.

Chapitre Deux : Le rendez-vous

A l'heure dite, il se rendit prudemment à l'endroit indiqué. Camouflé, il attendit de voir quelque chose, ou quelqu'un. C'est alors qu'il aperçut un elfe de sang, d'un âge incertain, qui semblait attendre nerveusement. Sûr que c'était l'auteur de la lettre qu'il avait devant lui, Zerteal préféra l'observer un peu avant de se manifester. L'elfe était plutôt grand, l'air agile mais musclé. En détaillant son visage, Zerteal eu comme un frisson : ce Sin'Dorei lui ressemblait étrangement. Mais au moment où il allait sortir de l'ombre pour accoster l'inconnu, un craquement le figea net. Visiblement, l'autre elfe l'avait entendu aussi et regardait dans la direction d'où avait surgit le bruit.
Zerteal était trop occupé à détailler l'inconnu et n'avait pas fait attention à ce qu'il se passait autour de lui : il n'y avait plus aucun bruit, que le murmure de la brise de Durotar. Les animaux s'étaient tûs, lui même se retenait instinctivement de respirer. Celà sentait le piège à plein nez, S.R. semblait mal à l'aise, il regardait avec attention tout autour de lui.

Quand tout à coup, un sifflement à peine perceptible se fit entendre : une flèche. L'inconnu évita de justesse un premier projectile mais son épaule fut transpercée par un second, le projetant au sol.
Zerteal retenait toujours son souffle. L'elfe gémit sous la violence du choc mais restait toujours silencieux. Zerteal observait l'endroit d'où était parti la flèche. Plissant les yeux, il aperçut une forme bouger, se lever puis commencer à marcher vers l'elfe au sol. Observant un peu partout alentour, Zerteal finit par trouver une dizaine d'autres formes marchant d'un pas léger et rapide vers l'inconnu. Il serra les poings lorsqu'il reconnu ces silhouettes : des Sentinelles !

Hors de question d'intervenir, le terrain était nu comme la main, il était à environ deux cents mètres du groupe et les Kal'Dorei étaient sur leurs gardes. Ils devaient savoir que leur proie attendait quelqu'un, ils semblaient poser des questions au Sin'Dorei à terre mais la conversation était inaudible à cette distance. Après avoir attendu presque une heure, le temps que la nuit arrive, un Kal'Dorei attacha le blessé et les Sentinelles partirent vers le Nord, dans les montagnes. Zerteal décida de les suivre à bonne distance, des millions de questions se bousculaient dans sa tête. Qui était cet elfe ? Que lui voulait-il ? Que faisait des Sentinelles ici ?

To be continued...

Chapitre Trois : Le voyage

Pendant deux jours, Zerteal suivit l'étrange cortège sans se faire remarquer, sans dormir et en ne se nourrissant que lorsqu'il pouvait être sûr de ne pas être repéré. Les Kal'dorei progressaient lentement dans ce paysage tourmenté, cherchant à être les plus discrets possible. Lorsqu'ils arrivèrent près de la côté, Zerteal aperçut une embarcation étrange, visiblement faites pour ne pas être repéré aisément, recouverte d'une peinture se confondant avec l'océan et des voiles de même couleur. Il n'avait jamais rien vu de tel. Prenant d'énormes risques et à force de patience, Zerteal réussit à s'infiltrer sur l'embarcation, profitant de la fatigue des Sentinelles de l'escorte.
L'inconnu était sous bonne garde, inconscient depuis la veille. Le bateau appareilla, le voyage dura toute la nuit, Zerteal finit par se laisser aller dans les bras de Morphée après quelques heures de voyage.

Zerteal fut réveillé par de l'eau ruisselant sur son visage, le bateau tanguait et le bruit du vent et de la pluie était assourdissant. Le ciel était noir, mais il ne savait si c'était la nuit ou le jour. Scrutant l'horizon, Zerteal aperçu une grande île émergeant difficilement des flots déchaînés, les falaises entourant l'île étaient étranges, elles ressemblaient vaguement à de monstrueuses tentacules... ou plutôt non, des racines. Des racines ? Zerteal avait entendu parler d'une île formée par un arbre gigantesque, détruit par une créature maléfique à la fin de la troisième guerre, la source de l'immortalité des Kal'Dorei : l'Arbre Monde, ou, de son nom elfique : Nordrassil (La Couronne des Cieux). Ils étaient à quelques encablures de la contrée des elfes de la nuit. Sous ce drap de pluie et de vent, l'île était presque effrayante, alors que ses occupants la désignait comme la plus belle contrée d'Azeroth. Zerteal s'aperçut que le bateau demeurait immobile par rapport à l'île, il devina que les Kal'Dorei attendait une accalmie pour entrer dans le port.

Chapitre Quatre : Le pays de Kal'Dorei

Lorsque le Soleil finit par percer les épais nuages, il était haut dans le ciel, il devait être environ 15h, mais de quel jour ? Zerteal ne pensait pas avoir pu dormir pendant toute une journée, il estima que c'était samedi. Comme prévu, le bateau profita de la mer redevenue calme pour entrer dans le port. En observant l'île s'agrandir à mesure qu'ils approchaient, Zerteal comprenait maintenant pourquoi on disait de cette île qu'elle était la plus belle. Le Soleil et la lumière redonnait à l'endroit la superbe que l'obscurité lui avait volée. Zerteal avait peine à imaginer la taille de l'Arbre dont seules les racines subsistaient. Des volatiles multicolores s'échappaient en volutes arc-en-ciel de la forêt dont les cimes paraissaient hors d'atteinte, le paysage était verdoyant mais ponctué de milliers de tâches colorées. La nature grouillait de vie à tel point qu'elle paraissait n'être qu'un seul animal gigantesque, rassurant et ronronnant doucement au rythme des vagues et du vent.
Zerteal ne put s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie devant ce spectacle magnifique.

Mais la réalité revint à lui brutalement lorsqu'un bruit sourd le tira de sa rêverie, suivit d'un gémissement. Le Sin'Dorei demeurait allongé, presque à portée de main, il semblait fatigué, mais conscient. Sa blessure à l'épaule avait été bandée. Deux Kal'Dorei le relevèrent et le maintinrent debout. Le bateau accosta.
Zerteal plongea discrètement dans l'eau, du côté opposé au quai et nagea jusqu'à la rive, assez loin pour ne pas être repéré. Il reprit son souffle sur la plage, observant à distance les Sentinelles amener l'inconnu avec elles.

Chapitre Cinq : Plus de questions que de réponses

Le convoi s'enfonça dans la forêt, où le camouflage était bien plus aisé, Zerteal pu se rapprocher, les Sentinelles semblaient se sentir plus en sécurité.
Il sembla à Zerteal qu'ils avaient traversé l'île dans toute sa longueur lorsque les elfes de sang s'arrêtèrent au milieu d'une clairière luxuriante, un ruisseau coulait tout proche et emplissait l'air d'une humidité agréable, le Soleil déclinant laissait filtrer quelques rayons au travers l'entrelacement de branches. Le bruit du ruisseau couvrait les paroles des Kal'Dorei, mais ils se turent tous lorsqu'un Kal'Dorei à l'allure altière, habillé de draperies laissant présager une origine noble, les doigts ornés de bijoux et le regard doux et serein, fit son apparition.
Il s'approcha du Sin'Dorei que deux Sentinelles maintenaient debout et lui prononça quelques paroles, presque inaudibles. Zerteal ne pu entendre clairement qu'une seule phrase : “Adieu Seliath, mon ami...” A ces mots, le Kal'Dorei sorti une dague et la planta lentement dans le coeur de l'elfe de sang, qui se raidit. Seliath regarda son assassin sans haine, avec uniquement de la tristesse dans les yeux et tomba à genoux, lâché par les deux Kal'Dorei. Zerteal, le souffle coupé, eu la surprise de voir dans les yeux de l'elfe de la nuit les mêmes larmes. Les Kal'Dorei partirent sur l'ordre de l'assassin, laissant le corps inanimé du Sin'Dorei dans l'obscurité naissante du crépuscule. Zerteal s'approcha rapidement du corps, et eu un mouvement de recul lorsque celui-ci émit un ronflement gargouillé écoeurant. Seliath n'était pas encore mort, mais du sang emplissait sa gorge et l'étouffait. Zerteal l'installa sur le côté, le mourrant cracha le sang qui commençait à emplir ses poumons, et eut quelques hoquets. Zerteal regardait cet être que la vie quittait sans savoir que faire. Comme répondant à sa question, Seliath bredouilla d'une voix très faible :

“- Zer... Zerteal... je... je suis (toux) ... je suis désolé... je ... je suis Se...”

“- Seliath, j'ai entendu, ne vous fatiguez pas”, l'interrompit Zerteal. L'elfe sourit et continua tant bien que mal, un filet de sang s'achappant de sa bouche.

“- Seliath Ke... Kelin'Telias... je suis... ton... (crache un flot de sang, gémissant) ton père...”

Zerteal blémit, mais était paralysé par l'horreur de la situation. Seliath reprit :

“- Je voulais... pas mourir... avant de ... de t'avoir vu... je suis si... si fier... je t'aime mon fils...”.

Le Sin'Dorei, qui avait mis ses dernières forces dans ses paroles s'éteint alors, des larmes pleins les yeux.

Épilogue

Zerteal regarda le corps sans vie pendant de longues minutes, le coeur si plein de tristesse et de rage que rien ne sortait. Il demeurait immobile, au milieu d'une clairière redevenue lugubre, silencieuse. Il avait retrouvé son père, et l'avait perdu dans la même minute. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues sans qu'il ne puisse les retenir, et il entreprit d'enterrer le corps de son père dans un recoin sombre. Il enleva la dague du Kal'Dorei du corps de son géniteur, et plaça sur la tombe des pierres blanches formant les initiales de son père. Il lava la dague dans le ruisseau, et décida de rentrer à Lune d'Argent sans perdre une seconde, se jurant de ne jamais retourner à Nordrassil.

(Hrp : Voilà pourquoi Zerteal est rentré fatigué et sombre, pendant que Siana se mariait, Zerteal voyait son père mourir sans pouvoir rien faire, et lui apportant plus de questions que de réponses.
Je l'ai mis sous forme de chapitre car sinon c'était bien trop long à lire. N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez.)

Zerteal.

c'est nul ! quoi ? nan ? j'ai pas le droit de dire ca pour l'embetter ? bon ok ok je dit la vérité..

j'ai bien aimé Smile

. mais comme Eÿleen le sait pas croit pas que ca te dispensera des prises de tete :p

moi aussi j ai bien aime, c est beau et melancolique... et il y a des saletes d elfes de la nuit comme Ardamance les deteste !

A Eyleen : Je sais bien je me fais pas d'idées là-dessus !

A Ardamance : Je savais que tu aimerais qu'il y ait des méchants Kal'Dorei !

Merci des compliments !^^

Zerteal était couché sur son lit, fixant le plafond.

Xehanort avait insisté pour s’occuper de Mysthéria. De toutes façons elle ne craignait plus rien si elle ne bougeait pas. Le remède marchait très bien, Zerteal s’en était déjà servi.

Zerteal tourna la tête vers le lit vide. Laà était absente depuis deux semaines. Elle avait dit être partie pour quelques jours. Comme ça lui rappelait de mauvais souvenirs ! Aerlynn, Eyleen, Pendranna et maintenant Laà… Pourquoi aucune n’avait pu rester avec lui ?
Bon d’accord, Pendranna lui ressemblait beaucoup et il l’avait laissée pendant plusieurs semaines sans la prévenir. Elle s’était sentie abandonnée. Il ne la comprenait que trop bien et elle restait une amie.
Mais Aerlynn est partie sans raison. Eyleen l’a quitté parce qu’ « il était trop parfait ». Et Laà… Que tout le monde savait volage et en qui il s’acharnait à faire confiance, malgré ses mensonges, et qui ne cessait de jalouser les amies de Zerteal.

Le jeune voleur soupira. Il avait décidé de passer le cap.

Malgré les dires de ses véritables amis, il savait que la rumeur disait qu’il était dragueur et même obsédé. Voilà ce qu’il avait récolté à être poli et agréable. Parce que pour ses nobles bavards et médisants, sourire à une personne du sexe opposé était nécessairement une avance. Tellement imbus d’eux-mêmes et paranoïaques que le moindre mot puisse vous cataloguer à vie comme un psychopathe, un traître ou un pervers. Peut être était-il temps qu’il arrête de s’attacher à celles qui lui promettaient monts et merveilles.

Ne plus réfléchir. Vivre au jour le jour. Arrêter de se prendre la tête.

De toutes façons il était déjà un jeune abruti innocent (dans le sens péjoratif du terme) fleur bleu et pervers. Dans un monde où il faut être violent, calculateur et solitaire, il semblait bien qu’il ne pourrait survivre sans s’adapter…

Zerteal repensa à Fléya. Cette humaine qu’il avait rencontré par hasard, et qu’il lui semblait connaître depuis toujours. Elle disait que la paix était possible et la guerre devenue inutile… Elle était tellement sincère. Zerteal en avait assez aussi.

Mais là où Fléya se trompait, c’est que les Sin’Dorei ne se battaient pas contre l’alliance, mais simplement pour eux. Pour leur soif de pouvoir inextinguible. Ils se battaient pour être plus forts, plus puissants, et la guerre leur donnait un bon prétexte. Alors pourquoi voudraient-ils qu’elle s’arrête ?

Zerteal en arrivait à haïr sa race comme l’humaine lui avait avoué parfois haïr la sienne.
Certains ne peuvent vivre en paix, il leur faut un ennemi plus fort pour qu’ils s’allient avec quelqu’un d’autre. Pathétique. Ils s’enfoncent dans leur propre destruction sans même s’en rendre compte. Les exemples d’Arthas ou d’Illidan n’ont servi à rien. Si le pouvoir était la clé de tout, il n’aurait pas engendré que malheur et destruction depuis la nuit des temps.

Nous sommes maintenant les alliés de nos anciens ennemis et ennemis de nos anciens alliés. Personne ne semble voir le côté ridicule de la situation.

Zerteal se tourna dans son lit et ferma les yeux, au moins ses rêves étaient-ils paisibles et agréables.

Oh... encore de beaux textes bien longs...

Petit coucou à toi petit Zerteal
Merci pour le clin d'oeil à notre Rp
Faut qu'on se remette ca entre un kara et un zul aman
Au passage coucou à vous la horde^^ il a aggro la chieuse des humains sur votre fofo hihi. A vous de le punir comme il se doit, si je peux me permettre une suggestion avec un gros bisou c'est la plus belle des punitions
GG ton texte j'aime toujours autant te lire petit cactus

J'fais pas des bisous aux humaines navrée...mais d'après ce que j'ai vu Zerty en fera à notre place :3

Oh salut Fléya ^^ content de pouvoir te parler sans avoir à passer par le gamin pour qu'il traduise cette fois Wink

(oui, c'est moi qui joue l'arrière arrière grand oncle qui t'a obligé à partir une fois où tu étais venue à Lune-Argent voir Zerteal)

En espérant avoir encore l'occasion de ne pas savoir si je dois te tuer sur place du haut de mes mains nues pour le bien de tous ou seulement exiger que tu partes sachant que je risque que tu le prenne mal et que tu me charges quand je suis trop loin des gardes pour qu'ils puissent intervenir... Very Happy

Zerteal finissait de lire les papiers secrets tous signés par Karie et ornés de son sceau. Un léger sourire naquit sur son visage.

- C’est parfait ! Merci à toi, mon ami.

L’elfe aux cheveux blonds sourit à Zerteal. Il ne savait pourquoi il s’était pris d’affection pour ce jeune elfe de sang déprimé, maussade, au regard sombre et au corps meurtri.
Il l’avait rencontré à Shattrath, et s’était étonné de le voir se cacher de tous ses semblables, pareil à un mendiant. Il disait de rien avoir à dire, et vouloir rester seul, mais la détresse dans son regard était plus éloquente que toutes les paroles qu’il aurait pu prononcer. Aussi avait-il réussi à force de persévérance à le faire parler, en gagnant sa confiance et lui avait proposé son aide.

Rédiger ces paperasses avait été un jeu d’enfant mais …

- Le plus difficile est à venir Zerteal, alors sois prudent.
- Cette affaire ne m’enchante pas vraiment, mais je n’ai plus grand chose à perdre de toutes façons… Merci pour tout ce que tu as fait.

Zerteal pris l’elfe dans ses bras et le serra chaleureusement puis lui rendit les lettres.

- Tu sais ce que tu as à faire.

L’elfe prit les lettres en acquiesçant, sourit à Zerteal puis disparu hors de la ruelle.

Epuisé, ce dernier se laissa glisser contre le mur et s’assit lourdement. Il mit son visage dans ses mains et des larmes ne tardèrent pas à couler entre ses doigts et le long de son cou. Il n’avait plus grand chose à perdre, mais il avait une peur bleue de disparaître. Tandis que les perles translucides et salées coulaient sur ses joues, il se promit que c’était la dernière fois qu’il pleurait.

Après avoir laissé sa détresse s’exprimer pendant de longues minutes, il essuya ses larmes d’un revers de la main, puis jeta un œil sur la bague qu’il portait à la main gauche. Il poussa un soupir puis échangea la bague offerte jadis par Aerlynn par celle qui alourdissait sa poche depuis quelques temps.

Zerteal rangea en sûreté la bague d’Aerlynn, puis se leva, le regard déterminé. Il était trop tard pour reculer maintenant, il ne pouvait plus que sauter, en espérant ne pas atteindre le sol trop vite. Il allait enfin revoir ceux qui l’avaient taxé de traître. Tous ceux qui se disaient ses amis… sa famille et qui l’avaient traité comme un moins que rien. Il n’avait aucune envie de vengeance, mais il mourrait d’envie de voir leur réaction en le voyant devant eux, vivant.
Ses traits s’adoucirent légèrement lorsque de ses pensées surgît le visage de sa mère. Verdrey. Elle lui avait tant manqué…

Zerteal secoua la tête. Ce n’était pas le moment de s’apitoyer.
Il enfila sa longue cape qui gisait sur le sol, le capuchon venant couvrir sa tête et plonger son visage dans les ténèbres. Seules deux légères lueurs verdâtres étaient visibles. Il se fondit dans l’ombre sans un bruit. Au moins son exil lui avait permis de peaufiner sa discrétion.

Un léger courant d’air glacial s’engouffra dans la ruelle et fit virevolter quelques papiers épars. Seule subsistait de la présence de l’elfe une petit flaque de tristesse, de désespoir et de peur, empreignant le pavé et séchant lentement.

Traître !
Ce mot résonnait dans son esprit amplifié par un écho infini. D’autres vinrent s’y mêler : faible, stupide, indigne… Indigne d’être un Sin’Dorei. Indigne d’être à Saen’Thalas. Il n’en voulait à personne, il était trop… gentil pour cela. Puisque pour eux c’est une faiblesse.

Les visages tournoient devant son visage : Verdrey, Eleor, Luuse, Nyzan, Khazel, Karie, Siana, Diom, Ardence,… Tous des visages connus. Tous avec les mêmes mots à la bouche.
Puis tous s’effacent pour ne laisser place qu’à un unique visage aux traits différents, aux yeux moins lumineux, au visage plus rond et un sourire angélique contrastant avec la dureté que la vie avait donné à ses traits. Fléya. Elle est là, elle le regarde avec ses yeux si amicaux, alors qu’il n’avait vu dans ceux de ses semblables que la haine.
L’image se précise, elle tient un livre à la main. Elle lui montre, l’ouvre doucement. Une clarté sombre s’échappe de l’ouvrage, prenant de l’importance au fur et à mesure que les pages deviennent visibles. La lumière devient plus consistante, comme si elle était faite de matière en mouvement et commence à se tordre et se tortiller en approchant doucement du visage de Zerteal. Puis elle se fige un instant.
Deux interstices viennent percer cette matière, s’ouvrant comme deux yeux démoniaques sur une lumière intense et brillante. Ces yeux semblent sourire, puis la matière se remet d’un coup en mouvement et fond sur Zerteal, qui se redresse brutalement.

Sueurs froides, frissons, palpitations, halètements. Ses yeux parcourent frénétiquement la pièce. La mémoire lui revient : Fléya, Karie, le retour à Lune d’Argent, l’emprisonnement.
Il passe ses mains sur son visage comme pour le débarrasser du voile de fatigue qui le couvre. Il tend le bras et attrape le bol d’eau qu’on lui a fourni. Il s’en passe sur le visage.

Cela fait des semaines qu’il est dans cette cellule. Il se remémore l’entrevue qu’a enfin daigné lui accorder Siana la veille. Et dire qu’il se méfiait de Karie. Siana est bien pire, sous ses airs de princesse, de maman, de jeune personne charmante. Il avait lu dans ses yeux une haine qu’il ne parvenait pas à comprendre.
Elle voulait Fléya. Il avait dû lui donner la seule chose qui lui était précieux, la bague en argent offerte par Aerlynn. Sinon Siana lui aurait coupé une oreille, un doigt ou un autre membre pour prouver qu’il était son prisonnier. Il avait été coopératif.
Il est fatigué, las, à bout de force. « Je préfère être en prison et être en paix avec ma conscience qu’à ta place, Siana », lui avait-il dit quand elle avait quitté la pièce. Elle n’avait pas daigné répondre. A quoi bon ? C’est tout juste s’il était encore digne qu’on lui adresse la parole. Il va mourir et il le sait. La seule réponse subsistant est : quand ? Il est utile tant que Fléya est libre, et elle n’est pas facile à attraper. Encore une fois, il est la faiblesse de son amie et risque de lui causer du tort. Si seulement il pouvait joindre Elindhel… Il a déjà dû mettre Verdrey au courant.

Verdrey…
- « Maman… », bredouille Zerteal. Un garde tourne un moment la tête vers le prisonnier, puis retourne à sa contemplation intensive du mur du fond. Il voudrait pleurer, mais il semble qu’il n’a plus de larmes.
Il est comme vidé de tout.
Il n’a plus peur.
Pas peur de la mort. Il est déjà mort.
Il espère juste ne pas entraîner les personnes qu’il aime dans sa chûte.

HRP : Jolis recits ! N'hésite pas à les poster chez nous aussi, ca peut intéresser un certain nombre des notres ^^

Il est vrai que je n'y avais pas pensé, n'ayant pas de compte chez vous. Je vais réparer cette erreur et poster ces deux derniers textes Smile

Merci pour el compliment ! Wink

J'ai beaucoup aimé l'histoire de la rencontre (fugace, certes, mais rencontre quand même) avec le père !

Il y aurait peut-être eu plus de suspens si rien ne laissait entendre que le personnage mystérieux puisse être le père de Zerteal, mais ça aurait été sans doute moins crédible d'un point de vu RP. Donc bon choix finalement je pense Wink

J'ai moins suivi les autres textes puisque ça parle de beaucoup de gens et de passages que je ne connais pas bien, mais sympa quand même Smile

Que dire :] J'ai adoré, comme tout le monde Very Happy

Mais on mettra Siana au fer quand j'reviendrai sisi ! *Fuie*

Azrelia a écrit:: J'ai beaucoup aimé l'histoire de la rencontre (fugace, certes, mais rencontre quand même) avec le père !

Il y aurait peut-être eu plus de suspens si rien ne laissait entendre que le personnage mystérieux puisse être le père de Zerteal, mais ça aurait été sans doute moins crédible d'un point de vu RP. Donc bon choix finalement je pense

J'ai moins suivi les autres textes puisque ça parle de beaucoup de gens et de passages que je ne connais pas bien, mais sympa quand même

Merci beaucoup !
En effet j'ai choisi de révéler le fait que ce soit le père de Zerteal (enfin l'idée, parce qu'il ne le sait que lorsqu'il le voit !) parce que s'il n'avait pas eu ce doute, Zerteal ne se serait peut-être pas risqué à ce périple.

Pour le reste, si tu veux des infos supplémentaires sur Zerty, demande ! Wink

@ Ixkly : Merci ! Smile

Zerteal… Zerteal. Son nom lui parvient comme un murmure, lancinant, tournoyant. Une voix inconnue et pourtant presque familière emplit sa tête. Pas de phrases précises. Des bribes. Détestent… Traître… La voix a quelque chose d’irrésistible. Haine… Vengeance… Irrésistible et effrayant à la fois. Ils t’ont trahit… Ils te haïssent… La voix devient plus agressive, plus présente. Ils ont voulu te tuer… Te tuer… Elle semble maintenant murmurer directement à son oreille. Vengeance… Venge-toi… VENGE-TOI !

Zerteal se redresse brutalement. Les derniers mots de la voix résonnent dans sa tête comme si c’eût été un coup de marteau sur une pièce en métal.

La pièce est noire, seule une lueur verdâtre lui permet de distinguer les choses autour de lui. Il regarde sa main qui lui fait mal. Son poing est serré, crispé, au point que du sang coule le long de son poignet, ses ongles s’enfonçant dans sa paume. Il tremble. Ce n’est pas de la peur, c’est de la rage. Il se sent terriblement en colère et terriblement fort…

Il se sentait de plus en plus faible, son corps avait commencé a maigrir, ses traits étaient devenus seyant. Mais depuis quelques jours, depuis que la voix était apparue dans ses songes, il se sentait fort après son réveil, puissant.

Il s’aperçut que la lueur verdâtre émanait de ses yeux.

Sa colère s’estompe doucement, en même temps que la lueur. Zerteal reprend conscience de son corps. Son dos le tiraille à force de dormir sur le fin matelas de sa cellule. Ses muscles sont endoloris par la tension qui se relâche peu à peu.
Il regarde ses mains, ses paumes balafrées par les marques de ses propres ongles.
Zerteal s’étend à nouveau sur le sol, et fixe le plafond redevenu obscur.

Il ne se demande plus qui est cette voix. Il a juste de plus en plus envie de sortir de sa geôle.
La peur a refait son apparition dans l’esprit du jeune elfe. Non pas la peur de mourir, la peur de changer.

- Verdrey…

Il ferme les yeux.

Nombre de messages : 5

Elle s'éveille et se lève... le cocon avait encore été déchiré.

La jeune femme se dresse, immatérielle, semblant s'extraire du corps même de Zerteal, hors de l'existence... comme un fantôme.

Son corps ressemble à s'y méprendre à celui d'une Kaldorei, mais l'illusion ne tenait pas les furtifs passages de la lumière nocturne. En plusieurs endroits, sa peau est faite de plaques de chitine blindée ornée de magnifiques motifs aux arabesques taillées dans la matière de son corps même. Son front aussi est surmonté de six petites billes brillantes de couleur sombre.

Elle s'étire, frotte ses mains contre ses bras, comme sortant d'une chaude et confortable couverture.

Elle marche vers le mur de la cellule, puis sur ce dernier, défiant les lois de l'apesenteur. Elle s'arrête et estime la place que ce nouveau plan vertical lui propose. Elle a l'air satsfaite et se recroqueville sur elle même.

Tout à coup, son corps, dans des bruits horribles de succion et de gargouillis, se déforme, se gonfle et se tord. Comme si elle gonflait à en exploser, son abdomen devient gigantesque, ses jambes se rétractent alors que leurs jointures remontent sous les bras... Deux autres paires de membres jaillissent entre les deux déjà présentes. Déchirant la chair en s'allongeant, des pattes fines et faites de carapace émergent.

Le bruit cesse, la créature a changé. Elle est maintenant une immense araignée velue et bouffie posée contre le mur. Ses huits yeux sont maintenant pleinement reconstitués et elle observe la scène de sa nouvelle vue. L'homme bouge dans son sommeil, il n'aime pas ressentir sa présence sous cette forme.

Elle regarde les énergies ambiantes...

Au sol se trouve un tapis de visages, manifestation de Celui dont le Trône est un Glacier... ils tentent de parler à l'homme étendu, de se nourir de ses sentiments, de le dévorer pour le condamner...

Par tous les interstices menant à la geôle froide et humide, une brume verdâtre se déplace lentement et mollement. Manifestation de l'Aveugle aux Ailes de Cuir. Elle sont particulièrement prégnantes... ce sont sans doutes elles qui ont poussé le dormeur à briser le cocon physchique.

Elle ressent ue autre force, ténue et lointaine... une sorte de lumière bienfaisante qui tente de se frayer un chemin vers lui... Il lui faudra être prudente et la tenir à l'oeil. Cela tombe bien, elle en a suffisament.

Elle se concentre ensuite sur celui qui dort d'un sommeil agité mais profond. Elle scrute attentivement et voit ce qu'elle recherche. De longs filaments de fumée noire sortent de l'homme. C'est cela qu'elle recherche, l'émanation de toutes ces frustrations, cette colère et cette profonde détresse. Elle se déplace, passe de mur en mur vers celui contre lequel se trouve la couche de celui qu'elle surveille. Elle se pose dessus de tout son poids, cela ne risque rien, elle n'existe pas dans le même plan que lui. La fileuse de son adbomen commence à aspirer les filaments noirs, puis en fabrique un fil solide noir aux reflets bleutés. Rapidement et habilement, la tisseuse en fait une toile solide et compacte, dont elle commence à emballer sa victime. Il se débat, tente de se libérer, mais reste inconscient.

Elle a fini son travail. Son attention est attirée par un mouvement furtif. D'un geste plus vif que l'éclair, sa patte s'abat sur un gros rat qui, prévenu par son instinct, avait tenté de fuir. Bien que sa griffe soit plantée en plein dans le rongeur, son corps continue à courir et fuit sous un grillage, à l'abri de la prédatrice.

Mais il perdu quelque chose...

Au bout de la griffe se trouve une sphère luminescente, manifestation de l'esprit et de l'âme du rat. Doucement, elle apporte sa capture vers ses mandibules. Le temps du trajet vers la bouche de la créature, ce n'est plus une griffe qui tient la vie du rat, mais une main. Et ce n'est plus une bouche monstrueuse ornée de mandibules avides, mais de douces lèvres qui croquent avec apétit dans la sphère. Déjà loin de là, un rongeur sent son coeur s'arrêter de battre.

La femme examine son oeuvre. Le cocon a l'air solide et correctement fait. Les autres prétendants auront plus de travail pour arrvier à atteindre les pensées de l'homme. Elle est certes moins puissante, mais infiniment plus proche de lui... elle a encore des chances d'arriver à le faire basculer dans la toile de sa maîtresse.

L'homme, qui apparait par translucidité à travers les mailles de la toile psychique, recommence à bouger, à trembler. Rapidement, elle pose la main sur son front et ferme les yeux.

Elle a trop traîné, elle va rater son moment préféré, elle l'a vu des milleirs de fois, mais elle aime toujours autant se délecter de cette partie de son rêve.

Cela tombe bien, le froid la gagne, elle est gelée jusqu'aux os, le temps est venu pour elle de se rendormir et de pousse son hôte à recommencer inlassablement ce même rêve.

Elle se transforme encore. Cette fois ci, elle a l'apparence d'une humaine, bien connue du dormeur. Ce dernier s'appaise et respire calmement maintenant, il se sent en sécurité. La femme s'installe sur lui, EN lui, elle se fond dans son corps.

"Zerteal ? .... Non, ne pars pas tout de suite, j'ai encore envie de jouer... En plus, je ne suis pas rassurée... j'ai l'impression qu'on nous épie....

Qui c'est ? Ce sont des Elfes de Sang, mais il y en qui portent les couleurs de ta Maison...

Laissez moi !!! Zerteal, dis leur de me lâcher !!! Mais... laissez Zerteal !!! Laissez le tranquille !!!

Zerteal ?!? Zerteal !!!

ZERTEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALLLLLLLLLLLLL !!!!!!!!!"

L'homme, dans son son rêve commence à s'agiter, se débattre. Puis son rêve se termine, il est essouflé, mais ne se réveille pas...

Des volutes sombre s'extraient de lui en grandes quantités, chaque fois plus... chaque rêve augmente sa haine, et plus grande est sa haine, plus puissant est le rêve...

Il se calme et se remet à rêver...

Il est dans une prairie avec une humaine... il le fait alors qu'il sait que sa famille ne le veut pas... mais ils ne le comprennnent pas, ils n'entendent pas qu'il ne fait rien de criminel... qu'il aime juste être avec elle...

Et il préssent que cela va mal finir....

Nombre de messages : 131

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Bravo Surprised

Ca m'donne envie de dépoussiérer la trilogie que j'avais mis en chantier sur Hirdannen, dont seul ix a lu le premier volet.

[/hrp]

Oo je suis très impressionnée, Zert, continue comme ça !

Nombre de messages : 5

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Il est clair que ton projet et nos discussion HRP ont mit mon cerveau en ébullition, Zert... De magnifiques RP en perspective Very Happy

Je suis vraiment impatiente de voir comment vont se dérouler les choses et quels choix tu vas faire, j'en suis excitée comme une puce.

[/HRP]

-HRP- Mea culpa, j'ai cru que l'ombre en peine et Zerteal ne faisaient qu'un. Félicitations, mystérieuse Ombre en Peine, mais du coup je veux en savoir encore plus ! Vivement un peu de jeu sur le sujet Smile

HRP-------------

Je crois que je n'ai pas tout saisi dans l'enchaînement des événements (toujours pas compris où est Zerteal exactement et comment il s'y est retrouvé) mais j'adore le texte !

Histoire intéressante, joliement racontée, que du bonheur à lire ! Very Happy

Vivement la suite !

Moi aussi je pensais que Ombre en Peine = Zerteal oO

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