Poèmes

Nombre de messages : 65 Age : 38

Il n'y aucun autre message que celui, explicite, des deux derniers paragraphes -_-"

Ah ben franchement voilà qui encourage à employer un langage imagé... bande de pervers !!! Moi quand je lis mon premier paragraphe, je repense à mes anciens blancos tout dégueus !

*retourne regarder les Aristochats en boudant*

Nombre de messages : 65 Age : 38

(Un petit délire encore, mythe d'Orphée revisité *sifflote*)

Poème qui commence bien

Orphée, mégiste aède, ô Prince nébuleux,
Toi, glorieux citharède aux pouvoirs fabuleux,
Toi, à qui la Nature a donné la puissance
D'obtenir de ses fruits totale obéissance,
Tu avais le pouvoir d'exiger l'allégeance
Des rocs, des végétaux, des lions, bref de l'engeance
De la Création ; mais, sans orgueil en tirer,
Tu préféras, divin, te laisser attirer
Par un beau lit nuptial - malheur ! - empoisonné.
Courageux, aux Enfers tu allas... chantonner,
Naïf ! Tes sentiments valaient plus que l'aimée !
Mais ayant tout bravé, mais ayant tout charmé,
Et ayant obtenu ta fadasse Eurydice,
Il était temps, benêt, qu'enfin tu réagisses,
Lorsqu'un éclair lucide éclaira ton visage,
Et tu te dis : "Allons, franchement, sans ambages,
Tu as été bien sot d'aller risquer ta peau
Pour sortir une fille ainsi de son tombeau ;
Et t'obliger à vivre avec, jusqu'à sa mort,
Qui après tout viendra toujours trop tôt !" Alors,
Tu fus intelligent, car tu te retournas
Et la renvoya paître aux blafards habitats
Des fantômes bovins, spectres de son niveau,
Où elle fut heureuse et épousa un veau.

cet homme est vraiment fou ^^

Nombre de messages : 65 Age : 38

(Bon je me risque à celui-ci qui est un peu "spécial" - écrit à l'adolescence où j'étais encore pire que maintenant -, mais dont le tout dernier vers m'a longtemps hanté)

Silence

Ce qui n'ex-siste pas in-siste
Michel TOURNIER

Le silence se tait. N'as-tu jamais pensé
Qu'il y est contraint ? Pris dans tes évidences,
Tu ris, mais ceci, qui le sait ?
Lorsqu'hurle le silence
En insensé,
Personne ne l'entend, simplicité cruelle.
Tu trouves normal, sans malaise aucun,
Qu'un aveugle, les yeux au ciel,
Soit guidé par un chien,
Et sans appel,
Qu'un sourd soit condamné à vivre sans musique.
Privilégié, n'as-tu jamais songé
Que paralytique, aphasique
Ne sont pas toujours liés
A pacifique ?
Car le silence, enviant toute sonorité,
Veut jaillir, exploser, se délivrer
D'une injuste passivité,
A la joie se livrer,
Se déchaîner
Enfin contre nous tous qui l'avons asservi
Et condamné à subir chaque jour
Chacune de nos inepties,
Nos jurons, nos tambours,
Nos chants, nos cris.

À chacun de nos pas il songe à sa vengeance,
Se disant : "Leur mépris un jour aura
Sa fin, et ma prédominance
Sur l'univers sans voix
Et sur l'engeance
De la Terre, les sons, portera à la fois.
Cette bruyante Vie m'empêche d'être
Seigneur du Tout, et me voilà
Martyr, loin d'être Maître -
Loin d'être moi -
De l'Eternité". Quand il pèse sur toi, sens
Cette froide hostilité en suspens
Tel un sarcophage pesant
Et vide, mais grondant
Et menaçant :

Le silence si lent à tomber de sa tombe.

Humm , jaimais lire la saga de stropovitch ,mais serais tu un poete tout aussi accrocheur?

Un autre !

que le dernier vers te hante, je veux bien le croire, il resonne etrangement , a la fin de ton poeme , comme un petite note de néant.