[présentation] Luviàn

La brise légère caressa un instant le visage fin et nacré de Luviàn lorsqu'elle referma la fenêtre avant de se coucher. Elle n'aimait pas les courants d'air, même si ça voulait dire dormir dans une atmosphère confinée. A vrai dire, le lit lui même semblait ne pas avoir servi depuis un moment, et la légère odeur de renfermé des draps la fit sourire.

La soirée avait été riche en péripéties. D'abord on lui avait montré le manoir, puis dame Verdrey avait dit qu'elle allait s'occuper de lui faire préparer une chambre, la laissant seule avec un Nyzan boudeur et peu disposé à la conversation...
les choses s'étaient enchainées sans un instant de pause pendant la soirée, jusqu'à ce que le démoniste perde inexplicablement la vue...
Les yeux dans le vague, elle sortit son carnet et commença machinalement à accumuler les chiffres, ses doigts étaient depuis longtemps capable de travailler seuls, laissant son esprit libre de vagabonder.
Elle fini par poser les yeux sur la page, calcula quelque chose en repliant les doigts un à un, puis lança le bloc sur le lit d'un air ennuyé. La suite des evènements serait rude.

-HRP-

Bonjour, j'espère que cette petite présentation suffira, j'espère arriver à m'entendre dans la petite famille et je vous remercie de votre accueil

Verdrey avais acceuilli a bras ouvert cette jeune demoiselle Elidor, qui s etait presentee comme la soeur de l epoux defunt de Luuse. Une soeur , pensait elle.
Tres presente , en effet.

Alors qu elle attendait patiement le retour de Nyzan dans leurs appartements, apres cette nuit de cauchemard qu'elle avais fini cachée chez son oncle Cirdan, le magistere, Verdrey ressentait des poussées de haine pour cette démoniste qui avais en quelques heures pris une telle place dans la vie de son epoux.
Son enfant s agitait en son sein, trouble certainement par l'inquietude de sa mere, malgre son calme apparent .

Elle devait faire confiance a Akaris et Furyl ...oublier tout le ressentiment qui grondait en elle et tacher de calmer Nyzan, avant que plus rien ne soit possible .

Luuse avait appris la nouvelle par hasard de la bouche d'un serviteur, et c'est avec des tremblements convulsifs qu'elle avait regagné sa chambre et s'y était enfermée à double tour, refusant de voir qui que ce soit.
Le soir elle avait parut au dîner, plus blanche que de coutume, et fixé avec une grande intensité la nouvelle venue, qui pourtant l'avait saluée d'aimable façon. Tout ce qu'on put l'entendre murmurer, alors qu'elle avait les yeux posés sur la démoniste, ce fut "C'est bien elle...Et maintenant...?"